Fleur de Lys// L'hôtel fantôme
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Fleur de Lys// L'hôtel fantôme

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 Histoire

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Aaria
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Aaria


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MessageSujet: Histoire   Histoire Icon_minitimeDim 27 Avr - 19:36

Un secret, quelque chose de partagé, une muraille de rires qui les cachent des adultes, deux mains l’une dans l’autre aussi, qui ne se lâchent pas, qui ne se lâchent pas…
On les disait semblables tout comme on les disait différent. Les jumeaux, les faux-jumeaux. Garçon et fille. Eux, ils riaient, ils n’écoutaient pas. Que les adultes les confondent donc, du moment qu’eux, ils se reconnaissaient…
Les parents prenaient leur mal en patience, dans quelques années, leurs corps se différencieraient, ils n’auront plus à faire face au sourire de méchante malice des enfants chaque fois que le mauvais nom sortait. Cela ne les empêchaient pas de les aimer. Et les jumeaux adoraient leurs parents également. Une famille heureuse.

A 10 ans, tout commença à changer doucement. La fille commença à laisser pousser ses cheveux, le garçon allait jouer au foot dans la boue avec les autres. Mais côte à côte, ils restaient les mêmes. Le même regard, la même voix et la même affection l’un envers l’autre. Ce n’étaient pas deux bris de miroir recollés, c’étaient deux jumeaux, deux faux-jumeaux…

Mains dans la mains ils soufflent les bougies du gâteau d’anniversaire. Se souvient-on de disputes entre eux ? Non, ils les réglaient toujours eux-même. Ce n’était pas des enfants parfaits, le garçon pouvait être un peu trop violent et la fille un peu trop rêveuse, mais c’était des enfants qu’on aimait. Ils avaient leur monde à eux, rien qu’à eux deux, s’y enfermant pour quelques heures avant de le verrouiller à clé le temps d’aller retrouver d’autres enfants. On disait d’eux qu’ils étaient éveillés certes, mais peut-être un peu trop spéciaux. Les autres enfants ne connaissaient des frères et sœurs que les grands et petits, ceux que l’on a du mal à aimer au début. Eux, ils avaient du mal à se haïr, c’était tout.
La fille eut un jour un amoureux, comment s’appelait-il ? Tom… Il l’embrassait sur la joue en rougissant et elle, elle lui prenait la main. Même si elle tremblait légèrement en se glissant dans celle presque toujours écorchée de Tom. Lorsque c’était celle de son frère, jamais cela n’arrivait. Mais elle n’était pas amoureuse de son frère, c’était pour ça.
Le frère, parfois, les regardait de loin. Il ne savait pas trop quoi penser. Il aimait bien Tom, il adorait sa sœur. Peut-être qu’ils étaient vraiment fait l’un pour l’autre ? Alors de plus en plus il s’effaçait. Mais le lien entre les jumeaux ne se rompit pas pour autant. Il mûrissait tout comme eux grandissaient…

Un jour, un été… Les parents travaillaient, ils les savaient assez grands pour les laisser seuls dans la maison. Mais l’un des jumeaux dut partir. Il avait oublié de rendre un livre à la bibliothèque. Et comme aujourd’hui était la date limite…
La porte de la cuisine claqua avec force tandis qu’une paire de tennis était enfilée précipitamment, les pieds aplatissant les talons dans une parodie de babouche. Les lacets ne furent même pas fait, simplement glissés dans la chaussure. Quand on est jeune, on a aucun temps à perdre avec ces futilités.
Le petit escalier de pierre fut vite dévalé et l’herbe desséchée en raison de la canicule, craqua lorsque on lui marcha dessus.
A la fenêtre du salon, l’autre jumeau regarda la petite silhouette s’éloigner, tenant le livre contre lui. Ils auraient put y aller à deux peut-être… Mais leur vieux chien était malade. Ils ne pouvaient se résoudre à le laisser seul. Inconsciemment, tous deux savaient que, si leur père avait prit rendez-vous chez le vétérinaire dans trois jours, c’était pour le piquer…

La saison était caniculaire. La fille portait un chemisier léger où sous lequel on pouvait deviner la poitrine naissante. Lui portait un vieux T Shirt, un de ceux que les parents menaçaient toujours de jeter. Mais lequel courait vers la bibliothèque, lequel ? Celui avec le jean élimé ? Celle avec le short affinant ses jambes ?
La maison est un peu plus loin que le village. Pas beaucoup quand même. 10 minutes à pieds. Qui est celui qui caresse la tête du vieux chien ? Le téléphone sonne. C’est Tom. Quels sont les mots échangés ? « Elle n’est pas là … » ou bien « Moi aussi je t’aime… » ?

Le bibliothécaire est un vieil homme. Il a été le prof de maths de leurs parents, il le leur à dit. Ses lunettes sont tellement épaisses qu’on se demande comment il peut voir avec.
Levant les yeux de ses mots croisés, il regarda l’enfant devant lui. L’enfant au seuil de l’adolescence.

L’autre, le restant, lève la tête. Il a entendu des bruits au dehors. Ce sont sûrement des enfants partis jouer. Il y a un bois juste derrière. La chaleur est presque étouffante dans la maison. Le chien aboie, couine, cherche à sortir pour aussitôt retomber sur lui même, incapable de se porter. Mais rien n’est remarqué. Dans la cuisine, le robinet coule. Se servir un verre d’eau devient impératif. La gorge est sèche, les yeux picotent…

Faut-il prendre un autre livre ? Après tout il a toujours du mal à les rendre à temps. Le vieil homme ne le regarde plus. Il lui a demandé des nouvelles du jumeau par pure politesse mais c’était tout. La chaleur rends de mauvaise humeur… Vite, il faut rentrer. Jamais loin de l’autre trop longtemps, et puis… sombre pressentiment…

Le bruit de la voiture de pompier. Elle file hors du village. D’un bond preste il faut se retirer du bord du trottoir sous peine de se faire happer. La sirène est entêtante, bien trop criarde, presque obscène…
Il fait chaud, bien trop chaud pour courir… Pourtant on en trouve la force lorsque de la fumée apparaît au loin, à l’emplacement de la maison.

Un troupeau de badauds s’était déjà formé tout autour. Parmi eux il y a son professeur de l’année dernière, il le voit arriver et l’attrape par les épaules pour le retenir. L’enfant se débat. Il veut y aller, son jumeau est à l’intérieur ! Les pompiers s’activent, ils font ce qu’ils peuvent. Ce qu’il s’est passé ? Des gosses… Des gosses qui voulaient jouer, des gosses avec des allumettes. Juste faire un feu de camp pour griller du maïs, s’était ça leur idée. Mais il faisait tellement chaud, le bois était tellement sec que les flammes se sont propagées. Se sont propagées vers la maison à l’orée du bois…

Deux personnes sortent en courant, leurs casques brillent au soleil. Elles tiennent une civière recouverte d’un drap blanc et humide. Une main s’en échappe. Toute racornie, noircie. Mort ? Blessé ? Comment se porte la victime ? Un cri d’enfant aurait normalement dut déchirer la foule. Mais rien ne vient. Il gît dans les bras de son professeur, évanoui, presque mort cet enfant. Déjà mort…

Le cri viendra de la mère, la mère qui claque la portière de la voiture, qui se précipite vers son enfant. Cherche le deuxième, cherche et hurle… Mais à quoi ça sert ? La douleur peut bien exploser, les morts ne peuvent revenir, quoi que l’on fasse. Ne restera que les souvenirs en fantômes désabusés

Un nom murmuré. Ouvrir les yeux ? Ce même nom qui revient encore et encore. Il en manque un. Il en manquera toujours un désormais. Quelque chose brûle. Ce n’est pas le feu, c’est sa perfusion à la main gauche.

Une main lui caressa le front. L’odeur de l’hôpital lui envahit les narines. Ca donnait envie de pleurer. Ce nom appelé, à qui appartenait-il ? Et ce corps ? Ce corps qu’il était si difficile de sentir.

Les yeux s’ouvrent.

Aaria. Oui, c’était ainsi qu’on l’appelait. Cette petite chose choquée, cet animal terrorisé c’était Aaria. Aaria qui ne pourrait plus jamais voir Eden. Lors de l’enterrement, l’enfant brisé resta dans sa chambre. De toute manière, dès le lendemain, ils partaient. Partaient loin d’ici. Un frère de leur… non, de sa mère avait proposé de les héberger. On pensait que ça serait mieux pour tous de changer d’environnement.

Aaria ne pensait qu’aux allumettes dans le placard de la cuisine. Flamber soi-même serait facile, mais la peur l’en empêchait….

Le père ne vint pas avec eux. Ils se dirent au revoir, il embrassa sa femme, ses yeux fuirent le regard de son enfant survivant. Et ce fut tout.

L’oncle était gentil. Il n’avait ni femme, ni enfant. Légèrement plus âgé que la mère d’Aaria, il y avait cependant quelque chose de terrifiant chez lui lorsque on y regardait bien Ses yeux bleus se perdaient souvent sur la silhouette de l’enfant-adolescent coquille, perdue dans des T-Shirts trop amples et des jeans trop grand. Les cheveux étaient longs, mais pas trop. Les avaient-on coupé ? Les avaient-on laissé pousser ? Peu à peu se cachait tout ce qui laissait entrevoir ce qu’avait été l’adolescent avant que quelque chose en lui ne se torde dans les mêmes flammes qui avaient eu son jumeau.

Eden, le nom résonna alors. C’est ainsi que sa mère commença à l’appeler, frappant Aaria dès que l’androgyne essayait de lui faire entendre raison. Au début, sa folie ne se remarqua pas. Mais finalement, l’oncle la fit interner. Pour quelques temps seulement, c’est ce qu’il dit à l’adolescent.

De toute manière, à 16 ans maintenant, Aaria pouvait comprendre. Aaria comprenait, Aaria souffrait. On avait essayé de lui faire voir un psychologue, mais jamais la confiance ne s’installait assez entre eux pour parler. Ce fut la dépression qui vint. Elle dura quelques semaines. Jusque à ce que l’oncle saisisse l’adolescent par l’épaule et ne lui mette une bonne paire de claque en crachant toutes les méchancetés possibles.

Les deux yeux éteins devinrent alors deux boules de haine. Le corps malingre s’agita alors, ayant soif de coups à donner. Mais les coups, ce fut juste Aaria que se les prit.

Un bleu se forma le lendemain au coin de ses lèvres. Enfant battu ? L’oncle se conduisit gentiment, ça avait été juste pour le réveiller, c’était ce qu’il lui avait dit. Disparurent alors les idées noires si l’on ne voulait pas subir les poings de l’homme.

Personne ne pouvait se poser de question à l’école vu qu’Aaria n’y allait plus. On l’avait forcé néanmoins à prendre des cours par correspondance. Mais ses contacts avec l’extérieur étaient plus que limités. Un jour cependant, l’envie de sortir le saisit. Pourquoi ? Qu’en sait-on, qu’en savait-il ?

Les rues étaient bondées, trop de monde. La tête qui tourne légèrement et puis une voix. Une voix qui l’appelle. Un homme. Un jeune homme de son âge. Qui est-il ? Les yeux d’Aaria s’écarquillèrent tandis qu’un nom venait enfin se poser sur cette figure.

Tom

La main de Tom se pose sur son épaule. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, Aaria le dépassait, ouais, de quelques centimètres, ils le dépassaient tous les deux. Mais ça n’empêchait pas une petite main de se glisser dans celle de Tom, tremblante. Maintenant, maintenant Tom est immense…

A qui étaient les lèvres embrassées ? Embrassées il y a tant d’années… Aaria ? Eden ? Eden ? Aaria ?

L’androgyne aurait voulu s’enfuir. Mais soudain, une étreinte. Tom le serre contre lui. Il pouvait l’entendre sangloter. Alors, lentement, les mains d’Aaria se crispent sur la chemise de Tom. Blottie contre son ami, la petite chose pleure à son tour.

La nuit est tombée. Ils sont assis depuis longtemps sur le banc du parc. Parfois l’un des deux parle et l’autre écoute. Mais le plus souvent, ils restent silencieux. Leurs deux mains sont sagement l’une à côté de l’autre. Finalement, vient l’heure de se séparer. Les lèvres de Tom effleurèrent le front d’Aaria. La surprise se lit sur les traits de l’adolescent. Lui qui n’avait jamais l’habitude de se retourner en partant, tourna plusieurs fois la tête pour revoir une dernière fois cette haute silhouette qui s’éloignait d’une dégaine de grand dadais…

Le vase tomba à terre, se brisant en mille morceaux. Aaria baissa les yeux, contemplant les petits bouts de porcelaine. Assis bien droit sur sa chaise, l’adolescent se triturait les doigts. La présence imposante de son oncle envahissait la pièce, lourde de colère et de menace. Il tenait à sa main un papier, une lettre. L’état de sa sœur, la mère d’Aaria, s’aggravait. Elle passait désormais ses journées complètement abrutie par les calmants. Il fallait donc se résoudre à continuer à payer l’hôpital…

« Vous ne m’avez apporté que des emmerdes ! »

Il faut supporter les mots venimeux, la haine qui découle d’eux… Et soudain, la claque vola. Une grande tâche rouge se mit à apparaître sur la joue de l’enfant. Les yeux écarquillés, Aaria ne comprends rien. Et les grandes mains masculines se referment alors sur son cou, secouant impitoyablement le petit corps qui se recroqueville sur lui-même.

« Enfant démon ! Petite Pourriture ! Monstre, ai au moins la décence de me montrer ce que tu es ! »

Mais l’oncle sait ce qu’est vraiment Aaria, c’est logique après tout. Il le sait, tout comme sa mère le sait, même si elle l’a oublié, tout comme Tom le sait lui aussi et lui a pardonné…
Les mains veulent lui enlever son haut, arracher le tissu afin de se moquer des chairs qui se cachent en dessus. Arria hurle, griffe, mords… Et les coups pleuvent, de même que les humiliations.

L’oncle a bu, cela se sent à son haleine. Finalement, il se désintéresse de cette chose prostrée sur elle-même. Cette chose qui pleure silencieusement, qui pleure et se haït.
La porte claque, l’oncle est parti. Sûrement allé au bar, il y va souvent. Lorsque il reviendra, il n’y aura plus personne.

Aaria erre dans les rues. L’envie de voir Tom pour lui demander de l’aide est grande. Mais Tom n’a pas besoin d’un monstre, autant le laisser tranquille. Sa peau couverte de bleus lui fait mal. Mais ce n’est rien comparé à la morsure des flammes…

Dans la poche, un billet, quelques pièces aussi. Peut-être de quoi passer la nuit dans un endroit chaud ? Mais et après ? Après il n’y a plus rien…

Un hôtel…
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Artemis Ransford
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MessageSujet: Re: Histoire   Histoire Icon_minitimeDim 27 Avr - 19:44

haaaaaaaaaan la pauv' tit' choooooooose >o<

*caline le machin*
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Aaria
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MessageSujet: Re: Histoire   Histoire Icon_minitimeDim 27 Avr - 20:11

Atten....

Aaria: *mords* =w=

...tion ^^;;;;;
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Harmonie
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MessageSujet: Re: Histoire   Histoire Icon_minitimeJeu 1 Mai - 1:05

Muuuuh le/la pauuuuvre....
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Aaria
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MessageSujet: Re: Histoire   Histoire Icon_minitimeJeu 1 Mai - 20:11

*calin* O.O
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MessageSujet: Re: Histoire   Histoire Icon_minitime

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